Royal Shifters Series - Chapter #3 - Free To Read

"Est-ce vraiment elle? Qu'est-ce qu'elle fait ici, bordel?" demanda Cedric.

Bailey était rapidement redevenue humaine après l'avoir maîtrisée. Elle était trop faible pour garder le contrôle de sa magie, c'est pourquoi elle était molle dans mes bras pendant que je la portais à travers les bois jusqu'au ranch. Le reste de la meute nous suivait de près en forme de loups. "Je ne sais pas. La dernière fois que j'ai vérifié, elle était toujours dans son territoire."

"Que vas-tu faire avec elle?" demanda-t-il.

"Je n'en ai pas la moindre idée. Elle me regarde comme si elle n'avait aucune putain d'idée de qui je suis. Je ne comprends pas."

"Vas-tu lui dire?"

"Quand elle se réveillera."

"Pourquoi tu n'as pas l'air heureux à ce sujet? Tous les mecs de la meute donneraient n'importe quoi pour trouver leur âme sœur."

Je fis un bruit de dérision. "Tu ne connais pas Bailey. C'est une femelle alpha. Dois-je en dire plus?"

"Les visions ont-elles déjà commencé? Tu as bu de son sang quand tu l'as mordue."

Et je pouvais encore goûter son sang sur mes lèvres. Même si je ne savais pas qu'elle était mon âme sœur, son sang aurait été une réponse suffisante. "Non, elles n'ont pas commencé, mais je sens la connexion. Son esprit commence à s'ouvrir."

"Que se passe-t-il là-dedans?" demanda-t-il, l'excitation dans sa voix.

"Non que je te le dirais vraiment, mais pour l'instant ce ne sont que de brefs éclairs. Je ne peux pas dire ce que c'est."

"Putain, elle va être furieuse quand elle se réveillera."

"Je n'en doute pas." J'aurai du pain sur la planche. Même quand je l'ai rencontrée il y a des années, elle était volcanique.

Cedric me tapa sur l'épaule et rit. "Vaut mieux toi que moi, mec. Je doute qu'elle mette longtemps à se laisser faire."

"Je ne parierai pas là-dessus," grognai-je. Nous sommes enfin arrivés au ranch et j'ai veillé à ce que la meute garde ses distances.

"Veux-tu que j'appelle le conseil? Ils voudront savoir ce qui se passe." Le conseil était simplement composé des alphas de chaque meute des alentours - mes alliés.

Je regardai Bailey. "Fais passer le mot. Ils ne mettront pas longtemps à arriver. Ils voudront savoir si des ennuis arrivent. Je ne doute pas que la meute de Bailey viendra la chercher."

"Et si ils attaquent?"

M'arrêtant à la porte, je soupirai. S'ils venaient la chercher, ils se battraient pour la récupérer. "Je les tuerai."

J'ai transporté Bailey à l'intérieur et je suis allé directement dans ma chambre pour la déposer. Maintenant que j'avais bu son sang, je pouvais entrer dans son esprit. Je voulais savoir pourquoi elle s'était enfuie de sa meute, mais tout ce qui apparaissait dans son esprit n'était que des bribes de moi et des bois. C'était étrange de me voir à travers ses yeux.

Relevant ses cheveux blonds platine derrière son oreille, je me penchai tout près, respirant son parfum. "Bailey, réveille-toi."

Elle remua sous mon toucher mais ses yeux restaient clos. Une des premières choses à propos du lien était que nous pouvions voir des visions de notre avenir. Je pensais que cela se produirait dès que j'aurais goûté son sang, mais cela n'était pas encore arrivé.

Quelques heures plus tard, j'entendis quelques-uns des autres alphas approcher. Me levant du lit, je pris un T-shirt et un jean dans mon placard et les enfila avant de me diriger vers le salon. Heureusement, avec le lien, je n'avais pas à craindre que Bailey essaie de s'échapper.

Il y avait cinq alphas, moi y compris, mais seuls deux étaient venus, Ian et Tate. Les autres avaient une plus longue distance à parcourir. Cedric hocha la tête et disparut par la porte pour monter la garde.

"Merci d'être venus si rapidement", les saluai-je lorsqu'ils entrèrent.

L'alpha de la meute du Nord-Ouest, Ian Randale, s'avança et me serra la main. Il avait le même âge que moi et était un loup gris non apparié, grand avec des cheveux châtain clair et des yeux verts. En fait, tous les alphas du conseil étaient sans compagnon. Ian, cependant, était l'un des plus jeunes alphas à avoir jamais obtenu ce titre. Il avait vaincu l'alpha d'origine à seulement quinze ans, par le combat qui plus est. L'alpha précédent était un putain de connard machiavélique. Nous étions tous prêts à le voir partir.

"Ne t'inquiète pas." Il baissa la tête en salutation. "Je suis là pour t'aider."

"Moi aussi", approuva l'autre alpha, en me serrant la main. Son nom était Tate Grayson, chef de la meute des Grandes Plaines. Il avait des cheveux bruns foncés et des yeux bleus, un parfait duplicata de son père qui avait abandonné son titre d'alpha pour en faire leur chef de meute.

Mon histoire était différente ; j'avais été choisi par toute la meute.

"Merci. Et tu sais que je ne vous aurais pas appelés si ce n'était pas important."

Les sourcils de Ian se froncèrent. "Que se passe-t-il?"

Je les regardai tous les deux. "J'ai trouvé mon âme sœur."

Leurs yeux s'écarquillèrent. "Mais personne n'a trouvé sa véritable âme sœur depuis des années", remarqua Tate.

"Jusqu'à présent. Je sais qui est la mienne depuis des années. Je n'ai simplement jamais pu l'approcher à cause de sa meute. Maintenant elle est ici."

"Je suis heureux pour toi...mais qu'est-ce que cela a à voir avec nous?" demanda Ian.

Je soufflai bruyamment. "Je suis presque sûr que sa meute va commencer à la chercher. Il pourrait y avoir d'autres loups qui arriveront sur vos territoires et qui se renseigneront à son sujet. Je veux que vous soyez prêts."

Ses muscles se contractèrent. "Est-ce une simple formalité ou une guerre?"

"Il n'y aura pas de guerre à moins qu'ils viennent ici la réclamer. Si c'est le cas, je peux les affronter seul. Je veux juste que vous soyez prêts." Ils hochèrent tous les deux la tête et c'était un énorme soulagement.

Soudain, des visions de l'esprit de Bailey me frappèrent la tête. Elles étaient vives et pas de simples éclairs comme précédemment. Non seulement c'étaient de vrais rêves, mais j'y revendiquais Bailey. J'entendais ses cris et sentais ses ongles sur mon dos pendant que je la pénétrais profondément. J'avais l'impression d'être réellement là, en train de le vivre. Nom de Dieu, j'allais exploser.

"Ça va, frère ?" demanda Tate, me faisant sortir de mes pensées.

Non, ça n'allait pas. J'avais une érection épique. Claironnant, je mis mes mains dans mes poches pour cacher la bosse. "Ça va. Les visions semblent commencer."

Ils ricanèrent tous les deux, sachant très bien à quoi je faisais référence. Ian prit la parole le premier : "Je sais ce que cela signifie. Mon grand-père m'a raconté des histoires. Il disait qu'il ne pouvait pas sortir de la maison sans se branler au moins deux fois pendant la phase de mise en relation. Mais tu sais, c'était quand ils étaient obligés d'attendre la pleine lune pour se lier."

"Je doute qu'elle ait envie d'avoir quoi que ce soit à faire avec moi pour le moment. J'ai juste goûté son sang lors d'une bagarre. Elle n'était pas vraiment consentante."

Souriant en coin, Tate secoua la tête. "Quelque chose me dit que tu voulais la mordre quand même. Ai-je raison?"

Aussi fort que je voulais le nier, je ne pouvais pas. Elle portait ma marque et tous les mâles qui s'approchaient d'elle sauraient qu'elle était à moi, peu importe qu'elle soit appariée ou non. "Que puis-je dire?"

Ian me tapota l'épaule. "Bonne chance avec ta main ce soir."

"Merci", grognai-je.

Il se dirigea vers la porte, suivi de Tate. "Oh, et si sa meute vient la chercher, je serai derrière toi."

Je les remerciai puis regardai Tate qui acquiesça.

"Ma meute aussi le sera. Je n'aurais jamais pensé voir le jour où la magie reviendrait à notre peuple. Peut-être que j'aurai un jour de chance moi aussi."

Une fois qu'ils furent sortis, je remontai à l'étage et il me fallut tout mon self-control pour ne pas monter sur le lit avec Bailey. "Baise-moi", gémissais-je, bavant devant sa peau lisse et nue. Tout ce que je voulais, c'était l'écarter et la baiser à en perdre la tête. Je voulais le faire tous les jours depuis que je l'avais vue à l'université. Ça m'enrageait de la voir autour d'hommes humains. Je n'aimais pas qu'ils la touchent ou qu'ils respirent autour d'elle, mais à l'époque, je ne pouvais rien y faire.

Les couvertures qui recouvraient le corps de Bailey glissèrent jusqu'à sa taille lorsqu'elle se déplaça. Gémissant, elle cambrant son dos hors du lit, ses mamelons m'invitant à les goûter. Dans son esprit, j'avais ma bouche enroulée autour d'eux, suçant fort pendant que je la pénétrais. C'était comme un putain de film porno dans ma tête. Il n'y avait qu'une chose à faire.

Dézipper mon jean, sortir ma bite et la prendre en main. Ça allait être une putain de nuit.